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nothing without lipstick...
30 décembre 2005

Joyeux Noël En Retard, Bonne Année D’Avance

Je l’attendais, comme tous les ans, un mois voire deux à l’avance, le 25 décembre… J’y pensais souvent, je m’y préparais ardemment. J’écoutais les crooners qui le chantaient, je regardais les DVD qui le contaient. Je choisissais les présents, scrupuleusement ou non. J’avais des envies de me goinfrer de chocolats belges et de pains d’épices allemands afin de me remplumer comme une mignonne dinde pour ce jour que j’imagine si magique, tellement spécial, comme toujours. Il est passé, le jour de Noël. Ce jour dont je me fais un monde, mais dont je savoure plus l’avent que le pendant. Chaque année je me l’imagine scintillant et purement naïf… Et chaque fois c’est la même chose : je prends un whisky coca (ou deux) que je m’enfile dehors, en me caillant les miches, pour fumer ma clope, « pour pas gêner la petite », et puis je mange de la mie de pain, assise en face d’une porte de prison prétendue artiste, pendant les huîtres. Vient le foie gras qui fleure le mal gastrique, la langouste et sa mayo maison bien grasse, jaune et compacte, le reste, la dinde, sa garniture, les bûches, leurs petits sapins en plastique, le champagne qui me décroche un sourire, ou des fou rires selon la quantité, selon la qualité. Puis les cadeaux, en quantité je veux dire, pas en qualité quoi. La petite quand même, la fille du connard en face de moi, qui ne ressemble ni de près, ni de loin, à son cher papa. Elle a un nom de fleur et a l’âge d’y croire encore, au père Noël. J’ai dansé avec elle, elle m’a dit que j’étais une fée, on a parlé du gros monsieur « oh, oh, oh ! » à la barbe blanche. Et l’espace d’une seconde, j’y ai vraiment cru. C’est sûrement ça. Ce pour quoi je m’échauffe des jours avant. Cet instant fugace et candide. Une seconde, je suis une belle princesse et j’attends qu’un vieux habillé en rouge m’amène des jouets à la pelle.

tokyo

Ca et puis le reste, surtout. Trois jours avant j’entends. Avec lui. Où nous avons fêté Le 25 un 22. Comme nous en rêvions : idyllique. Et il le fut. Il était en face de moi et il n’y avait personne à côté, autour, juste, la musique suave et les lumières feutrées. Les cadeaux sous le sapin rouge et blanc. Le champagne rosé et le saumon fumé. L’alcool qui grise un peu, les talons aiguilles qui chancellent et les bougies qui se reflètent sur mes tempes pailletées. Les papiers argentés qui se déchirent, les sourires non forcés, les « mercis » sincères. La suite… Rien que pour moi, je me la garde. Le 22 c’était Noël avec un vrai « n » majuscule, et je n’y ai pas cru qu’une seconde, j’y ai cru. Je retire ce que j’ai dit. En fait, non. Ce ne fut pas comme toujours. Il ne manquait que la neige pour que cela soit parfait, qu’à ce si joli tableau soit collé des mètres de cliché blanc, de cliché froid. Moi à la place j’ai eu des étoiles plein la tête à en faire des kilomètres de guirlandes.


Bande-Son: Scissor Sisters Comfortably Numb
Humeur Du Moment: je vais paraître idiote, heureuse, totalement heureuse (on a l'air intelligent que quand on est triste on dirait, non?)
Couleur De Cheveux: marron/roux moche plus mèches dorées affreuses

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