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nothing without lipstick...
30 décembre 2005

Vacances, Cocktails, Folles, Rires Etc.

En cette période de vacances, phase festive et glaciale, où les excités crient au scandale « Papa Noël c’est Coca Cola !!! » (la même chanson tous les ans ils nous vocalisent, ceux qui consomment pourtant autant que nous), temps durant lequel la télévision nous diffuse ses grands classiques mièvres que l’on regarde pour des énièmes fois et davantage encore avec ce même plaisir honteux, pour certains, assumé me concernant, où l’on roule le large des chauffages, verticalement, un chocolat chaud porté au lèvres, un œil posé sur la fenêtre donnant sur un ciel blanc, où… bien des choses et bien des choses : les pyjamas en pilou, l’odeur des sapins, les gâteaux faits maison, les nez fourrés dans des écharpes en grosse laine, les dessins obscènes dessinés au doigt sur les vitres embuées des gentilles voitures parkées, les flemmardises crapuleuses en fin de matinée enroulés dans d’épaisses couettes fleuries aux couleurs douteuses, les fragrances caractérielles des raclettes englouties la veille s’incrustant jusque dans les cuirs des canapés… Période de vacances de Noël, donc ! Se prêtant à moult et moult (et moult) occupations qui lui sont bien propres. Et les énumérations ne risquent pas d’en finir. Mais je ne peux omettre les fameux coups de téléphone, du 25 jusqu’au 27, ce célèbre « Joyeux Noël ! » hurlé dans le combinet, scandé d’un rire gaga et d’une voix ridiculement euphorique. Cat a au moins eu l’ego de me l’envoyer par texto, ce à quoi j’ai répondu par un coup de fil, je n’y échappe pas, moi. Période de vacances tout court, c’est le moment idéal pour se fixer un rendez-vous.


C’était avant-hier. Quatre mois que nous ne nous étions pas vues… Au dernier moment, j’ai fixé notre rencontre dans ce pub où la bière est immonde, parce que l’habitude, tout simplement. Elle m’y attendait avec un verre de Coca (c’est mal, oui, mais c’est juste meilleur que le lait caillé de gnou du Népal ou que les pressions de ce bar) et à peine nos regards se sont croisés, nous nous sommes prises d’un gigantesque fou rire, normal quoi. C’est plutôt indescriptible la joie qui me monte lorsque je revois Cathy, c’est pourquoi je ne m’étendrai pas dessus.


Je l’ai trouvé la même, et pourtant changée, au sens positif du terme. Elle semblait plus épanouie. Elle assume peu à peu sa personnalité hors du commun et commence à exacerber sa féminité. J’étais heureuse pour elle, je le suis encore, et espère l’être encore plus lors de notre prochaine rencontre.

cops

Nous nous sommes dirigées tant bien que mal, titubantes de trop rire vers un autre café, moins austère, un peu plus gay. Car sans être homosexuelles, nous nous identifions pas mal à cette folle culture. Nous enchaînions les demis et mimions les chansons de Dalida sous les regards enjoués des charmants serveurs en t-shirt moulants. Et puis entre temps, nous parlions, beaucoup, de tout, de rien. Constatant à quel point malgré le temps, la distance nos pensées, aspirations évoluaient quasi pareillement.

C’est lorsque Jeanne Mas fit place à Dalida que nous décidâmes de partir vers une autre direction.

Je l’invitais dans ce club ultra branché siroter des cocktail délicieux et hors de prix. Là où les lumières se tamisent et où la musique s’électronique. Où les clients s’habillent avec des mois de RMI pour la journée, nous lançant des œillades arrogantes. Où les chiottes sont plus belles que mon salon. Du luxe et de la drôlerie en prime. Et de l’ivresse à gogo où l’alcool se boit comme un bonbon Haribo. Grisées à mort, le temps glissait comme de la vaseline. Ce fut l’heure, très vite. Qu’elle s’en aille. Le moment des « au revoir, à bientôt ». La prochaine fois, c’est elle qui invite, chez elle, dans sa nouvelle ville, je m’en réjouis d’avance.

Sur le chemin du retour, j’avais des rires plein la tête et de l’alcool plein le sang, mon nez rouge fourré dans mon écharpe noire, j’ai schématisé une tête ronde sur la vitre d’une Kangoo verte. Une tête ronde avec un large sourire sur la vitre embuée.

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